27.12.04

Leçon de chose... ou une histoire à deux voix

LUI
Colloque, j'arrive de Toulouse il est 17h30 derniers préparatifs, 18h30 la salle se remplit, 19h00 ça démarre, 21h00 le buffet d'après colloque, quelques verres mais pas trop (un apéritif à la truffe sublime), quelques grignotages, 22h00 je raccompagne les acteurs à la gare, 23h00 les collègues me retrouvent à l'hôtel, puis au restaurant (pour la petite histoire, notre "chef" nous a pris d'autorité une chambre d'hôtel refusant que nous reprenions la route près le colloque, buffet et repas ... problème de responsabilité en cas d'accident à une heure tardive). Repas terroir, charcuterie et côte de bœuf, bon dessert, quelques vins de terroir, un café et je prends congé de mes collègues vers 00h00 direction ma chambre.

Choix crucial, attendre que les collègues (dans l'équipe est présent un collègue également ami de ma famille !...) et le chef soient dans leurs chambres pour partir en douce, ou partir durant leur fin de repas. J'attendrai. Douche, concentration, écoute, des pas, des voix, des portes claquent, le silence, il est moins de 01h00. Descente à pas de loup, mince la clé, je la mets où ?... Le parking, la voiture, contact et je quitte vite les abords de l'hôtel.

La nuit froide de décembre est un énorme brouillard, même pas 20 m de visibilité, ça va être chaud. Trajet en deux étapes, 100km de routes tortueuses, 100km d'autoroute. Je les connais bien, je roule vite, des pensées, trop vite ici, ça tourne là, faudrait pas ... mais non, ça baigne. L'autoroute est en vue, je n'ai croisé ni doublé encore personne, pas un chat. Panneau 130, j'accélère, à cheval sur les bandes pointillés, même sans visibilité, ça permet de rouler droit, première voiture à doubler, grise, elle profite de moi pour se caler dans mon sillage, malin le mec, 130, 140, les yeux complètement écarquillés, j'ouvre la vitre, il fait 1°, ça réveille et ça donne un coup de fouet, mon clone de brouillard est toujours sur mes talons, péage en vue, lumière et borne de paiement, je redémarre, la voiture grise a pris quelques mètres d'avance sur la borne voisine, regard vers elle, dans le brouillard, mirage ?... le conducteur n'est autre qu'un de mes collègues, nos regards se sont ils croisés ?... je ne sais pas, il est parti. 5 minutes plus tard je sonne et monte chez elle.

Elle m'ouvre vêtue d'un peignoir, sort-elle de la douche où a-t-elle décidé de m'attendre dans cette tenue ? Bisous, ça va ? Discussion sympa, un café ? J'accepte sa proposition de douche, m'y rejoindra-t-elle ? Les idées fusent dans ma tête, je referme le robinet, personne n'est venu, cela m'aurait facilité peut-être la chose car comment l'approcher physiquement ? Sortie de douche, boxer noir et pull noir, l'ensemble a quelque chose de rigolo, j'en profite, gagne son rire et passant derrière elle la prends dans mes bras, la glace est rompue. Café, bisous, sourires, paroles, elle me parle, je l'embrasse (dans quel ordre, je ne sais plus ...) on quitte la cuisine, on se rend sur son lit.

Allongés, les baisers prennent la place des mots, le peignoir s'ouvre, elle est nue sous l'éponge, mes mains prennent ses courbes, ma bouche gagne sa peau, je sais exactement ce que je veux à cet instant, je veux poser mes lèvres sur son sexe, ma langue sur son bourgeon, l'entendre gémir, la faire jouir. Je veux cela et m'y emploie avec tout mon cœur, mon corps et mon adresse (je connais les résultats de cette caresse, les femmes que j'ai croisées dans ma vie m'ont qualifié de très habile, j'en suis fier et ne manque jamais de me le prouver !). Sa respiration, ses petits sons m'informent de la réussite de mon entreprise, elle a tout de même été silencieuse durant la caresse, aucun mot n'est sorti de sa bouche, j'aurais aimé cela, mais cela ne peut qu'être naturel, certains parlent (moi parait-il) d'autres non. Dans son doux câlin qui suit elle m'apprend que le désir et le plaisir ont été plus forts que les délices de l'attente, j'en suis flatté !

Au fait, je suis toujours habillé de mon boxer et de mon pull face à cette femme nue, elle me propose ses draps et m'engage à me dévêtir. (La prochaine partie de mon récit est trouble dans mon esprit, s'est elle passé ou non, je ne sais plus, mais voici ce qui me semble être ...)
Nous voici nus, les draps sont tièdes, nous nous caressons, les mots sont revenus, nous parlons tranquillement, je me dis que j'aimerais bien... sa bouche et ses doigts sont déjà sur mon sexe, la caresse est belle et précise, je me souviens de notre pique nique, mais la caresse s'arrête là. (Maintenant je suis bien sûr de la suite ...).

Nos yeux se croisent, la timide question posée par elle sur l'emploi du "latex" m'apprend qu'elle veut faire l'amour, timide humour sur les goûts des préservatifs en ma possession récoltés lors d'une soirée amusante entre amis, choix de couleur (je ne suis pas très à l'aise, et puis il faut le mettre ce satané truc, comment trouver seul un geste empreint d'érotisme ? même lorsque la femme le fait, ce n'est pas simple, il parait que certaines le mettent avec la bouche ... je ne sais pas...). Me voici sur elle, en elle, je glisse dans son corps sans aucun effort, elle m'appelle, s'ouvre, je lui réponds, me donne, chacun offre ce qu'il a de mieux pour l'autre, ce bal est un bal d'expert, (il me semble que chacun veut montrer à l'autre le bien qu'il veut et qu'il peut lui faire, moi je m'y emploie vraiment, je dois être un bon coup quoi !!! le rêve du mâle est en moi !). Je déguste vraiment ce corps, mes yeux la regardent, la scrutent, je lis ses yeux, cherche à décoder son plaisir (en a-t-elle ?). Je lui propose de quelques mots feignant l'humour (difficile d'être naturel, elle m'impressionne par sa beauté et par son savoir faire) de venir sur moi, elle prend réellement les commandes de notre étreinte, je pense qu'à ce moment là elle ne cherche plus le plaisir mais a décidé de faire exploser le mien. Son corps, ses hanches, son ventre entreprennent une danse savante et énergique, mes mains s'accrochent à ses seins, ses hanches, sa peau, ma bouche recherche la sienne, une force se dégage d'elle, elle est appliquée, peut être essoufflée, j'ai peur de la blesser (j'ai depuis quelques secondes compris que mon plaisir n'exploserait pas de la sorte, le préservatif associé au stress de cette nouvelle première fois ont bloqué mon orgasme) je lui dis, je crains qu'elle se blesse physiquement, un sexe de femme est fragile je pense, et je crains que l'étreinte devienne corvée pour elle. Pourtant, mon plaisir est vraiment intense, l'excitation de ce corps offert, de cette belle femme, je ressens bien son sexe autour du mien, ses contractions, sa chaleur, je viens de vivre un moment de grand plaisir, l'orgasme ne me manque pas, pas encore.

Le câlin qui suivit cette étreinte fut d'une grande douceur, mots et regards ont repris leurs droits, elle se questionne sur ma possible frustration, son imagination et son obstination entrent dans la danse, "j'ai trouvé !" ces mots sont sortis de tout son corps, je n'ai pas eu le temps de réfléchir, un nouveau tourbillon de force et d'une volonté incroyable est entré en action, voici mon visage enjambé, son sexe vient me donner le plus brûlant des baisers, sa bouche s'est refermée sur sa proie, je sais maintenant avec délectation que mon blocage n'y résistera pas !!! (à nouveau l'image de notre pique nique revient dans mon esprit, elle revient car j'ai vécu ce jour là un moment rare, mon sexe a explosé dans sa bouche, sa bouche a aspiré mon plaisir en profonde succions, mon corps espère le revivre un jour !). Je ne discerne plus sa bouche de ses mains, les miennes caressent ses fesses, sa peau, ma bouche est toute entière vouée à son sexe. La brûlure bien connue s'éveille au fond de mon ventre, mes muscles se contractent, mon sexe n'est plus que plaisirs, sens, et chaleur, ses mains, sa bouche, ses doigts, j'explose, je sens les giclées brûlantes sur ma peau, le plaisir dure longtemps, je suis heureux, vidé, comblé. Je m'aperçois avec crainte que j'ai oublié le contrôle de mes doigts, ils ont eux aussi vécus leur plaisir, ils ont avec autorité visité le corps de cette belle femme, je les retrouve enfoncés dans toutes les intimités possibles de ma belle, je les rappelle à l'ordre très délicatement, je crains de l'avoir offensée, ses yeux ne m'apprendront rien sur cet acte.

Mais au fait, a-t-elle joui lors de notre étreinte, y a-t-elle reçu du plaisir, du désir, de l'excitation ? S'est elle réellement lâchée, a-t-elle reçu ce qu'elle voulait et qu'elle aimait, quels étaient ses attentes ses fantasmes avant mon arrivée ? Moi je lui conseillerais de mobiliser l'énergie qu'elle a donné pour mon plaisir pour obtenir aussi le sien. M'aurait-elle demandé de poser ma bouche sur son sexe ?.... alors vivement une suite avec cette femme, cette experte du plaisir. Au fait, je me suis senti respecté et aimé !

La fin de la nuit ne sera que douceur, repos, apaisement, baisers et tendresse. J'ai aimé m'endormir contre sa peau et contre sa vie.

ELLE
Dans la vie d’une femme seule, certains hommes ont un statut particulier, qui peut basculer d’ami à amant, presque sans préavis : c’est juste une question d’affinités établies de longue date, et de disponibilité réciproque et momentanée. Tu es de ceux là, avec qui je peux ne partager pendant des mois que quelques mails, des conseils littéraires, des recettes de cuisine, deux ou trois photos de vacances, un avis sur un film. Mais je sais que je peux t’appeler si j’ai le blues, besoin de m’épancher, envie de partager un dîner. Je sais surtout que si je trouve mes draps trop froids, tu trouveras un moment pour venir les réchauffer, sans rien demander d’autre, que de garder cette place instable et changeante qui fera de toi parfois un acteur, parfois un témoin discret ou un total absent de ma vie amoureuse. Point de promesse, point d’engagement, point d’autre perspective que ces quelques moments partagés au hasard de nos vies… et une amitié qui poursuivra son cours…

Mais voilà soudain que tu demandes des comptes. Oh, pas sur ma vie, non. Mais tu veux un feed-back. Question délicate, à laquelle assurément je ne répondrais pas à un amant de passage, mais peut-on refuser ses mots à un ami ? Et à qui en effet pourrais-tu le demander mieux qu’à moi ? Alors, il faut que je m’exécute. Mais pour commencer, il faut que j’explique… L’amour des corps relève de plusieurs alchimies, mêlées ou dissociées... Il y a les histoires d’amour, où le langage des corps complète celui du cœur et de la parole, où le don et l’abandon sont de règle. Il y a les histoires de peau, qui peuvent n’être qu’éphémères, et où seule compte l’humeur de l’instant.

Et puis il y a toi, qui débarques chez moi parfois les bras chargés de délicieuses préparations culinaires et des bouteilles assorties, parfois en te frottant un peu les yeux après un chemin de brouillard, juste pour voler quelques heures à ta vie au milieu de mon lit, au milieu de la nuit… Avec toi, c’est le respect mutuel qui préside. Ni les emportements du cœur, ni ceux de la chair… Je sais que tu ne vas pas me blesser, que tu vas être attentif, et c’est ce qui me plaît… Tu dégustes mon corps avec la même délicatesse que tes recettes de gourmet…

J’aime qu’on me lape comme un petit chat sa soucoupe de lait, comme si j’étais un dessert, une friandise exquise… et je me laisse déguster, avec trop de complaisance sans doute, puisque je ne réussis pas à contenir le plaisir, qui vient trop tôt… Alors je soupire, je gémis… et je me tais. Je sais que je devrais parler, dire qu’il faut prendre son temps, explorer, se sauver, revenir, écouter la crispation de ma main dans un cuir chevelu, qui demande une pause… mais je n’ai jamais su faire ça. Je sais à peine dire « j’aime, j’aime pas »… et j’aime trop sans doute être surprise… au risque d’être parfois déçue… ou trop tôt exaucée, ce qui m’ôte une partie de mes moyens pour continuer le jeu… J’aime que le désir dure… Savoir qu’il est partagé, et puis en différer la jouissance, le plus longtemps possible. Laisser monter l’incandescence, relâcher la pression, et puis la remettre un peu plus fort… « Le meilleur moment de l’amour, c’est quand on monte l’escalier » disait Georges Clemenceau. Mon escalier n’est sans doute pas celui auquel il faisait allusion, mais je partage ce point de vue… Après la jouissance, la chair est morte… sauf peut-être quand on est très amoureux. J’aime la faire vivre et vibrer longtemps, qu’elle oscille de la certitude au désespoir d’être enfin comblée, jusqu’à ce qu’elle crie grâce et réclame sa délivrance... J’aime rendre la jouissance plus dense de l’avoir ajournée encore et encore. J’aime qu’elle se dérobe, pour revenir plus forte… Pour cela, il faut répandre le désir, l’étaler, le faire brûler partout, et pas seulement là où il est réputé s’épanouir... La peau toute entière peut devenir un sexe désirant, pour peu qu’on ait su la chauffer à blanc, la rafraîchir juste un instant, la laisser souffler à peine un peu, et puis faire remonter les degrés. Mais je l’admets, cela nécessite la plupart du temps un long apprentissage de l’autre, pour à la fois savoir par où commencer, et comment le surprendre encore…

Me voici donc déjà, trop tôt, en partie repue… sans avoir été rassasiée cependant… ne sachant pas ce que tu veux, ce que tu aimes, de quoi tu as envie dans l’instant présent, et comment je pourrais moduler sur ton désir, sur ton plaisir… Même si je le conçois et le comprends, j’avais je l’avoue oublié que le latex empêche ton accomplissement. Je m’en souviendrai… pour tâcher de transgresser cette loi. Et si je m’en étais rappelé à temps, j’aurais joué une autre partition… Mais mon ventre est toujours impatient de se remplir, de sentir la chair de l’homme, quand mon bourgeon s’est éclaté sans lui… Je sais, cette jalousie n’est pas digne… mais je ne sais pas la maîtriser… Et tu l’as bien rempli, ce ventre, avec générosité, avec conviction, avec application… C’était à la fois doux et puissant… mais ne pouvait me combler tout à fait, car c’est ta jouissance que j’aurais voulue, pour rebondir dessus et rejouer mon final… Mais cette partition était un peu brouillonne… C’est ma faute, j’aime l’improvisation, je ne prépare jamais rien, je n’attends rien de précis, je n’ai pas de fantasme préétablis, je veux juste, exercice difficile entre tous je l’admets, saisir l’humeur du temps, tenter d’accorder mon violon à l’archet qui le fera vibrer, inventer le tempo dans l’instant, le chambouler, poser un silence, et recommencer da capo, pianissimo ou fortissimo, jusqu’à la coda, que j’aime évidemment à l’unisson, mais là je le reconnais, c’est du grand art… ou parfois une chance insolente… que je ne pouvais ici espérer, pauvre oiseau sans mémoire… quel que soit le rythme que j’imprime, l’énergie que j’y mette, la douceur que j’y dispense…
Ce n’était pas très grave. Je ne cherchais pas à déclencher la tempête au fond de ma caverne, et la petite houle pouvait suffire à mon apaisement… à condition toutefois de t’avoir malgré tout chaviré entre mes récifs. Ce que je veux, c’est le désir de l’homme, c’est son plaisir, ses soupirs, et la preuve concrète de sa petite mort qui coule dans ma main, dans ma bouche ou dans mon ventre… Je sais pourtant que ce n’est une preuve de rien. Que certaines jouissances sont sèches, que certains épanchements sont sans jouissance… Mais mon histoire récente m’accroche à cette demande, surtout quand je ne connais pas vraiment l’homme qui me laisse jouer avec son corps… Et je te connais somme toute assez peu. Nous n’avons eu que quelques heures, quelques élans, des débuts pleins de promesses et de maladresses, entrecoupés de silences pendant lesquels chacun vit sa vie, fait d’autres rencontres, change forcément, oublie un peu, ou se construit un rêve autour de ce qui fut…

Alors j’ai usé de ce que je connais de plus infaillible. Parce que je voulais ta jouissance. Parce qu’il était tard et que je n’avais pas la force de tout recommencer depuis le début. Parce que mon sens de la réciprocité et mon goût pour la symétrie frisent parfois le ridicule, parce que le dernier homme que j’ai aimé d'amour passion s’est trop souvent retourné sans m’avoir gratifié de sa semence ni de son cri, et que la blessure en est violente, saignante, et qu’elle ne cicatrisera pas de sitôt… Car je ne peux raconter que mon histoire, dire ce que je perçois avec mes meurtrissures et mes blindages, mes peurs et mes espoirs, mes croyances et mes erreurs… Et la jouissance de l’homme me rassure, elle me dit que je n’ai pas été tout à fait maladroite, que je peux encore dispenser un peu de lumière… Alors seulement apaisée je peux trouver le sommeil, sans rêve et sans larme, juste dans la chaleur du corps qui me reçoit, me console et me berce…
Et puis je suis gourmande moi aussi, et ma langue est sans doute l’organe le plus apte à saisir les subtilités d’un frémissement infime pour guider son chemin. Mais je sais surtout que cette caresse là est tellement chargée de fantasme chez la plupart des hommes qu’elle en devient irrésistible, aussi médiocrement qu’elle soit exécutée… Et j’ai eu ce que je voulais…

Avec un ami-amant, on devrait faire autre chose pourtant… Profiter de l’absence d’enjeu pour… jouer. Se dire les choses sans pudeur ni retenue, parler son plaisir et ses désirs, expérimenter ce qu’on n’a jamais osé, tenter de se connaître mieux personnellement et réciproquement, et savoir que tout peut se finir dans un simple fou rire si jamais l’effet escompté est raté.
Seulement voilà. Je ne sais pas si je pourrai… Je te soupçonne d’avoir pour moi plus de sentiment que tu ne m’en avoueras jamais, et j’ai donc peur de te blesser, continûment. Dans ta chair, bien sûr, je ne suis pas l’experte que tu me prétends être, je sais bien au contraire que je ne sais rien du plaisir des hommes, de leurs fragilités et de leurs nirvanas, que j’apprends à peine à connaître les miens, que c’est moi qui ai besoin d’un maître, qui m’apprenne à la fois qui il est et qui je suis… Mais dans ton cœur surtout. Parce que je sais bien moi que je n’ai pas de sentiment pour toi, du moins pas de ceux qui peuvent débrider mon désir jusqu’au délire, et générer l’abandon nécessaire aux ultimes franchissements. Je sais que je resterai toujours un peu sur mon quant à soi, que je ne livrerai pas tout, que je me refermerai parfois comme une huître avant de m’être complètement ouverte… Tu n’es ni complètement de passage, ni complètement dans ma vie, et cela est une barrière dans mon alchimie personnelle… Si je ne sais pas tout de moi, je connais du moins certaines de mes limites. Elles limitent aussi les partages possibles… et je ne sais pas faire que jouer avec le sexe. J’espère que tu ne m’en voudras pas…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

... il y avait bien longtemps que je ne l'avais relu ... Elle, lui, le brouillard ...

Haut